L’exaspération monte lorsque des individus incompétents sont promus à des postes clés alors que des personnes compétentes sont parfois mises de côté. Cette situation décourage parfois certains collaborateurs talentueux et peut entraîner un sentiment d’injustice au sein de l’organisation, compromettant ainsi la motivation et l’engagement de l’équipe.
Dans cette présentation (vidéo retranscrite sur Xerfi Canal), Olivier Meier, Professeur des Universités, directeur de l’Observatoire ASAP « Action Sociétale et Action Publique » s’appuie sur “Le Principe de Peter”, également connu sous le nom de syndrome de la promotion Focus, pour nous parler de la promotion des incompétents au sein des organisations et des alternatives pour contourner celle-ci.
Rappelons rapidement que le principe de Peter est une loi empirique relative aux organisations hiérarchiques qui a été proposée en 1969 par Laurence J. Peter et Raymond Hull. Selon ce principe, chaque employé a tendance à être promu jusqu’à son niveau d’incompétence, ce qui signifie qu’avec le temps, chaque poste pourrait être occupé par une personne incapable d’en assumer la responsabilité. Bien que l’ouvrage original soit satirique, des études universitaires ont examiné sa validité, concluant à sa pertinence dans certaines situations.
Après une explication de ce principe, Olivier Meier fait 5 propositions pour lutter contre le principe de Peter et favoriser au sein des organisations une promotion basée sur la compétence. On y retrouve : la mise en place d’un système d’évaluation des compétences objectif, la formation continue, le mentorat, la mobilité professionnelle au sein des entreprises, la mise en place d’une culture de la rétroaction constructive.
Que vous soyez manager ou non, cet article propose une analyse de la situation qui peut vous permettre de réfléchir à la place que vous avez envie d’occuper au sein de votre entreprise.
Cliquez sur ce LIEN pour écouter ou lire l’intervention d’Olivier Meier
Pour aller plus loin : Laurence J. Peter, Raymond Hüll, Le Principe de Peter, Paris, Stock, 1970 ; rééd. 2011, Le Livre de poche, n° 3118, 224 p