La mort de Simone Veil à 89 ans m’a émue et secouée.
En lisant les journaux et les hommages retraçant son engagement, ses prises de positions sans compromis, sa persévérance et ce parcours de vie incroyable j’ai été envahie d’une grande émotion. Puis j’ai été secouée en imaginant que cette femme profonde qui s’était construite une identité forte dans le souvenir du pire de ce que le XXème siècle nous ait laissé, était morte en ayant peut être tout oublié de ce qui l’avait construite. Oublié tous ses combats pour la survie, la vie, l’inclusion, la diversité, l’ouverture… qu’elle a mené sa vie durant.
Elle est peut être partie vierge de toute histoire comme au premier jour. Pour une femme qui a marqué l’Histoire… c’est un peu comme si elle nous laissait la page blanche du XXIème siècle à écrire en nous ayant donné une direction et la force d’y croire. Quel cadeau ! Et puis l’émotion canalisée, je fus secouée par l’envie d’agir, d’agir pour, de contribuer à mon petit niveau au quotidien à maintenir une vigilance, nourrir l’envie et poursuivre les combats des femmes et des hommes qui se sont battus ensemble et se battent encore pour l’avancée des droits des femmes.
Toutes ces secousses m’ont amené à me pencher de nouveau sur les textes fondateurs de cet élan de liberté et les droits des femmes.
Quelques 90 pages consacrées aux textes qui proclament nos droits. Après le préambule d’usage, j’ai relu avec attention les articles de la Déclaration des Nations Unies sur l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes. 
Puis je me suis replongée dans les articles de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne écrits par Olympe de Gouges. Chaque article est illustré. Une façon de moderniser et redonner envie de lire le contenu de ces textes fondateurs si importants. Le livre est agréable à lire et à regarder en plus, quelle joie.
Devoir de mémoire
J’ai choisi de partager et illustrer ce billet avec l’article 10 (p38) de la Déclaration des Nations* Unies illustré par Stéphane Kardes il concerne toutes les mesures appropriées devant être prises pour assurer aux femmes, mariées ou non mariées, les mêmes droits qu’aux hommes dans le domaine de la vie économique et sociale… des combats présents, passés et à venir pour les droits des femmes. Car comme nous le rappelait Simone de Beauvoir, restons vigilantes, solidaires et engagées pour un monde meilleur pour nous, nos sœurs, nos filles et les femmes du monde entier.
Je vous dis Adieu Madame Veil !
Car comme le disait Jean Cocteau, on dit au revoir à ceux que l’on ne veut pas revoir et adieu à ceux que l’on espère recroiser un jour…
Il y a fort à parier que vous serez encore longtemps de tous les combats à venir pour la liberté et les droits des femmes ! Paix à la grande dâme que vous êtes et resterez.
Merci pour le travail accompli.
Et maintenant, on écrit quoi mesdames sur cette nouvelle page ?
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