Alya & Le pouvoir des livres

Alya & Le pouvoir des livres

Mon intention, lorsque j’ai crée le pouvoirdeslivres.com en juillet 2015, était de partager ma vision d’une certaine littérature professionnelle sans que celle-ci ne me limite (d’où l’ouverture des commentaires, toujours les bienvenus tant qu’ils sont constructifs) et encore moins ne vous limite.

J’ai décidé de fermer ce site tout en conservant son esprit et son contenu dans la rubrique “Le Pouvoir des Livres” d’Evolution Professionn’Elle. Ainsi si cette rubrique et les fiches de décryptage sont correctement conçus, le contenu doit nous permettre de nous élever, de nous faire grandir et contribuer, je l’espère, à votre évolution professionnelle.

 

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Découvrez à travers l’histoire d’Alya les fiches déjà disponibles.


Accoudée au bar de l’« Extra Young Café », la mèche en bataille, l’œil vitreux des lendemains de nuit difficile à tenter de découvrir un sens à sa vie, Alya prenait un café. Un café bien serré pour démarrer sa journée. Son voisin, un vieil habitué, venait de demander pour la 4ème fois à la serveuse combien il lui devait tout en faisant un clin d’œil entendu et compatissant à Alya pour lui signifier que le problème venait de la serveuse et non de lui.

Paradoxe du poisson rouge ! se dit Alya en se souriant intérieurement. Il a un déficit de la mémoire immédiate mais ne peut l’assumer. Il ferait un beau couple avec la grenouille qui ne savait pas qu’elle était cuite mais elle n’était pas là ce matin.

La jeune femme adorait transformer les anecdotes de la vie quotidienne en métaphores animalières. Elle but une gorgée de son carburant préféré dont elle suivit mentalement le trajet, ce qui l’amena à se redresser doucement sur son tabouret et a entrevoir la une du Parisien qui l’intrigua. « … autopsie d’un naufrage ». Elle fit courir ses doigts agiles lentement sur le zinc et attrapa le journal avant de ramener tout le poids de son corps sur le tabouret pour éviter de tomber à la renverse. Elle feuilleta rapidement les pages froissées pour se faire une idée de l’actualité.

Super, entre les attentats, les chiffres du chômage, les polémiques constructives sur les modes vestimentaires, l’économie qui ne redémarre pas et j’en passe, un véritable éloge de l’optimisme, se dit-elle en éloignant l’objet du délit !

Le café faisant effet et la grande aiguille ayant atteint le « 30 », elle laissa 1€ sur le comptoir, réajusta ses vêtements, empoigna sa mallette et avec la sagesse des psychopathes se dirigea vers le métro pour aller au boulot s’anesthésier toute la journée auprès d’une grande majorité d’hommes ambitieux. 80 Hommes pour changer le monde comme le scandait la publicité de l’entreprise de fabrication d’écrous à vis pour laquelle elle travaillait depuis 5 ans déjà. Un peu prétentieux comme slogan mais ça flattait l’égo des hommes et femmes qui travaillaient pour cette entreprise.

Seule fantaisie dans son train train, ce matin là, elle se demanda quel chemin elle allait emprunter. Ligne 1, ligne 6 ou RER A. Ces diverses possibilités, elle décida de les transformer en chemins de la joie pour se donner de l’entrain. Finalement ce fut la 1 qui l’emporta. Elle prit place dans la voiture aux côtés d’une charmante dame au visage doux qui serrait contre son cœur un livre comme un trésor précieux. Cela intrigua Alya qui détestait lire. Elle devait lire tant de contrats, de documents de travail sur les normes et les réglementations des écrous à travers le monde qu’elle ne pouvait s’imaginer lire un livre avec plaisir.

Sans transition, ni même un bonjour, elle lui adressa sa question avec un visage contrit par l’incrédulité :

Alya était impatiente de savoir si la réponse avait un rapport avec l’extrême sérénité affichée par cette femme.

En guise de réaction, la dame la regarda droit dans les yeux, lui adressa un sourire sincère, se leva et lui abandonna son livre sur les genoux.

– Et !… seul mot qu’Alya fut en mesure de prononcer avant de rester bouche bée face aux portes qui se refermaient doucement sur la silhouette fluette de cette belle femme aux cheveux blancs argentés.

Vous avez envie de connaître le titre du livre que cette charmante dame lui a laissé sur les genoux, n’est-ce pas ? Je vous en réserve la surprise pour le mois prochain, abonnez-vous dans la colonne de droite pour recevoir la lettre d’informations !

En attendant, dites-moi, selon vous, quel est le pouvoir des livres ?

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